Stress, mon amour

Stress, mon amour

Quel vaste sujet… et pour cause, on le cuisine à toutes les sauces. Les factures nous stressent, les enfants de notre voisine nous stressent, les examens nous stressent, le dentiste nous stresse, notre boss nous donne des ulcères, notre famille n’en parlons pas et la société, c’est à peine si on peut encore la supporter. Et pourtant, malgré cette avalanche de soucis quotidiens, nous essayons d’avancer cahin-caha, écrasés de surcroit par ce gros sac-à-dos bourré à craquer de stress en tout genre.

Et si la vie, la vraie je veux dire, n’avait rien à voir avec tout ça ? Tout d’abord, parce que le stress ressenti peut être apaisé et les stresseurs évités et deuxièmement, parce que notre corps, lorsqu’il se met à parler, nous délivre de précieux messages sur le chemin que nous devons suivre, quitte à devoir entièrement le rebrousser.

OUI D’ACCORD, NOTRE ENVIRONNEMENT EST ANXIOGÈNE 

Lorsque chaque matin nous ouvrons nos volets, nous avons rarement la chance d’entendre le chant des oiseaux, humer l’air frais de la forêt et d’admirer la nature qui s’éveille elle aussi.
Notre radio-réveil se met à hurler, nous coupant le plus souvent en pleine phase de sommeil profond ; nous sautons du lit ahuri ; filons sous la douche et y restons une minute chrono ; avalons parfois un petit-déjeuner déséquilibré si notre estomac n’est pas trop noué (pain blanc, margarine et confiture, accompagné d’un café) et filons nous engouffrer dans la première bouche de métro (habillé évidemment !).
Le rythme restant de la journée est souvent tout aussi intense et ne laisse aucune place aux moments de détente, pourtant si vitalogènes ! Je passerai, ici, sur les déjeuners pris sur le pouce en compagnie de collègues mal lunés et les dîners zappés pour incompatibilité d’emploi du temps.

Personne anxieuse.

Les personnes que nous croisons quotidiennement dans la rue, le métro ou en voiture, nourrissent également nos tensions. Vous êtes d’ailleurs persuadés de ne croiser que des personnes impolies, qui ont oublié le saut de puce sous la douche, agressives, pressées, moroses… bref, qui bizarrement vous ressemblent (sauf pour la douche, hein !).
Et pour couronner le tout, si en plus vous ne supportez pas votre travail (et ça fait 10 ans que ça dure), vous gagnez sur tous les fronts des stresseurs.

NOUS SOMMES NOS PROPRES POLLUEURS

Oui, la vie n’est pas facile ; oui, le temps nous file entre les doigts ; oui, on ne peut pas toujours faire comme on veut, surtout quand les factures tombent inéluctablement chaque mois… Toutefois, tous les aspects de nos existences possèdent une marge non négligeable d’amélioration. Si votre activité professionnelle et votre lieu de vie vous semblent difficilement changeables, en revanche, l’interaction que vous entretenez avec tous ces stresseurs l’est. Lorsque l’on ressent un stress, notre corps nous envoie un ensemble de signaux physiques (se manifestant différemment chez chacun) sensés nous préparer à la fuite ou au combat. Notre instinct de survie se met littéralement en branle. Malheureusement, notre système nerveux, en permanence sollicité et agressé, nous plonge dans un état de stress maximum, devenant peu à peu chronique. Nos réactions deviennent disproportionnées, nos émotions nous mènent à la baguette, nous devenons peu à peu à fleur de peau.

Partant du principe que nous n’arrêterons pas les chauffards de klaxonner, les fainéants de s’asseoir sur les strapontins du métro aux heures de pointe, notre collègue de louvoyer pour une augmentation… il est temps de se tourner vers son intériorité et de vivre ces événements avec détachement. Plus votre richesse intérieure est cultivée, plus ce qui vous entoure vous parait étranger.

PRENDRE SON TEMPS

En manquer génère automatiquement son lot de stress, et nous fait basculer automatiquement en système orthosympathique, que nous pourrions comparer à notre guerrier intérieur. Toutes nos fonctions vitales sont mobilisées, tout comme lorsque nous étions vêtus de peaux de bêtes, vivions dans des cavernes et partions à la chasse aux mammouths pour se nourrir. Notre respiration est l’une de nos premières fonctions à pâtir de ce rythme que nous nous imposons. La plupart des personnes respire de façon saccadée et uniquement dans la poitrine, prête à bondir en quelque sorte.

Il faut impérativement s’enlever cette croyance que nous manquons de temps. Les journées ont toujours fait 24 heures et, entre 6 et 10 d’entre elles, doivent être consacrées au sommeil. Les 14 heures restantes doivent être équitablement occupées par des phases d’activités physiques ou intellectuelles et de détente. Il est triste de constater que beaucoup culpabilisent de ne rien faire, parce que nos sociétés sont entièrement tournées vers la productivité, l’hyper-activité, le verbiage incessant (la télé-réalité en est un bon exemple)… Or, ces moments de calme que l’on s’accorde sont de merveilleuses occasions de se tourner vers soi, de reposer son corps, de nourrir son âme… Prenons l’exemple de la douche. Cette activité devrait toujours être accomplie en conscience ; celle de nettoyer son corps mais également son esprit. L’eau nous purifie au sens propre comme figuré. Il ne s’agit pas d’y passer des heures, mais de vivre cet instant dans l’ici et maintenant. Autre exemple, les déjeuners que nous prenons, même sur nos lieux de travail, doivent être pris dans le calme avec des gens que l’on apprécie. Octroyez-vous le droit de déjeuner seul plutôt que mal accompagné. Avec un peu de recul, vous noterez que vous seul faites votre emploi du temps.

POUR SE REPROGRAMMER : 

L’idée n’est pas de faire taire les symptômes du stress, mais d’adopter une hygiène de vie qui réponde à nos besoins fondamentaux. Petit tour d’horizon de ce que vous pouvez mettre en place (chacun de ces sujets fera l’objet d’un article plus détaillé) :

Le sommeil : notre corps se régénère littéralement pendant le sommeil. Que vous soyez un petit ou un gros dormeur, quelques règles sont à respecter. Éviter dans votre chambre à coucher les appareils électriques branchés (auto-réveil, chaine hi-fi, télévision, ordinateurs…) et le wifi. C’est le moment de ressortir votre vieux réveil à pile ! Une chambre saturée d’ondes électro-magnétiques ne sera pas propice à un sommeil de qualité. Éviter également de regarder ou de lire des choses violentes qui ne vous permettront pas d’activer votre système parasympathique (votre médecin intérieur). Avant de vous endormir, vous posez des intentions ! Demandez simplement de jouir d’un sommeil réparateur ou formulez des souhaits plus spirituels. Ces petits rituels créent une énergie propice à la détente et au voyage intérieur !

L’alimentation : les personnes anxieuses ou nerveuses ont très souvent un terrain que l’on qualifie en naturopathie d’« acidifié » (fluctuation et acidification du pH du plasma veineux sanguin). On conseille alors d’éviter les aliments acides tels que les tomates, agrumes, épinards cuits, fruits rouges, rhubarbe, oseille, le thé, le café, l’alcool, les produits laitiers… pour privilégier les aliments alcalins : banane, pomme douce, pommes de terre, carottes, laitue, oléagineux…

Une alimentation riche en magnésium est aussi à favoriser car il participe à la transmission de l’influx nerveux et à la décontraction musculaire. Les oléagineux, légumes verts, céréales complètes, légumineuses et le chocolat présentent un apport intéressant. Pour un coup de pouce, vous pouvez prendre en cure d’un mois, à raison de 3 à 6 gélules par jour, de la poudre d’huîtres portugaises sauvages (POP). www.mon-herboristerie.com

La méditation : c’est une voie magnifique pour tous ceux qui sont sur un chemin introspectif, un très bon outil pour apaiser le mental et libérer son corps des tensions du stress. Pour ceux qui ne se sentent pas de rester immobiles en posture du lotus dans le silence, je leur conseille de commencer par des méditations guidées à écouter le soir allongés dans leur lit. Toutefois, attention de ne pas s’endormir ! Voici mes préférées :
Méditer jour après jour, de Christophe André
Méditer, 108 leçons de pleine conscience, de Jon Kabat-Zinn

Pour les autres, je vous propose la merveilleuse méditation sur la flamme d’une bougie (trataka). Elle est particulièrement conseillée pour purifier le corps physique et tous les corps subtils. Elle aide à réguler le rythme cardiaque et réduit la fréquence des ondes cérébrales. Assis dans la posture du lotus, placez à un mètre environ une bougie, et fixez la flamme sans cligner (on y arrive !). Vous pouvez rester ainsi le temps souhaité. Puis, fermez les yeux et visualisez la flamme au niveau de votre 3e œil (Ajna chakra), toujours en maintenant une respiration profonde et calme. Cette technique permet de travailler à la fois la concentration (dharana) et la méditation (dhyana).

MAIS AU FINAL, SI LE STRESS NOUS GUIDAIT ? 

Lorsque notre corps parle, c’est que nous n’avons pas su ou voulu saisir en notre for intérieur les messages que notre conscience nous délivre. Laisser perdurer les symptômes du stress (céphalées, troubles digestifs, cardio-vasculaires, du sommeil, eczéma, anxiété…) c’est ignorer une situation qui ne nous convient pas et permettre à toutes sortes de pathologie de s’installer alors que nous en recevons l’alerte ! Lorsque votre corps s’apaise tout comme  votre mental, vous pouvez être sûrs que vous êtes là où vous deviez être !

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