Jolies nourritures terrestres

Jolies nourritures terrestre

Vous pensiez avoir fait tous les efforts nécessaires pour que votre alimentation devienne la plus saine possible, espérant en secret que votre télé cesse de radoter et de vous invectiver à consommer au moins 5 fruits et légumes par jour pour être en bonne santé. Et pourtant, manger équilibré se situe tellement au-delà de cette ration journalière recommandée en végétaux. C’est une synergie particulière qui permet à nos aliments de nous apporter les nutriments dont nous avons besoin mais également de nous transférer l’énergie, la force vitale qu’ils portent en eux. L’endroit où nous prenons nos repas, les personnes qui nous accompagnent, la qualité biologique ou non de notre nourriture, leur provenance, le mode de cuisson choisi, la part de cru consommée, l’équilibre des lipides, glucides, protéines et celui en oméga 3, 6 et 9… sont autant d’éléments rentrant en considération. Le respect de cet ensemble de critères nous permet de profiter d’une alimentation saine (qui ne surcharge pas notre organisme), qui dope notre immunité, renforce notre terrain, participe à l’homéostasie de notre corps, bref, nous fait sentir vivant !

Jolies nourritures terrestre

MANGER CRU !

Mangez cru !

Sans devenir crudivore ou frugivore, il est indispensable de débuter chaque repas par du cru. La richesse enzymatique de l’aliment, n’étant pas dénaturée par la cuisson, participe à sa propre digestion au sein de l’estomac. En d’autres termes, tout aliment cru a la capacité de s’auto-digérer. Cuit, le corps va devoir mobiliser ses propres enzymes pour mener à bien le processus de digestion et d’assimilation et donc se fatiguer. On peut littéralement épuiser son corps en raison d’une alimentation inadaptée. Les fatigues post-prandiales (après les repas), nécessitant parfois une sieste, en sont un bon exemple.
Les graines germées : La consommation des graines germées, véritables condensés de vie, permet d’assurer un apport enzymatique et vitaminique exceptionnel à votre organisme. Une graine possède en elle tout ce dont la plante aura besoin pour croître. Il en existe différentes familles (attention leur saveur est différente d’une espèce à l’autre) :
Luzernes : alfalfa, trèfle pourpre, trèfle rouge…
Légumineuses : lentilles, fenugrec, haricots mungo, pois chiche…
Légumes : radis blanc, radis noir, radis pourpre, radis daikon, poireau, brocolis, fenouil, chou rouge, carotte…
Oléagineux : sésame, tournesol, lin…
Céréales : blé, sarrasin, maïs, quinoa, soja vert…
Mucilagineux : basilic, graines de moutarde, cresson, roquette…
Vous pouvez acheter ces graines germées sous vide, au rayon frais en magasin biologique, ou réaliser leur germination directement chez vous ! L’investissement est minime (un germoir et des graines) et la technique simple comme bonjour.

Voici comment procéder :
Choisir un germoir facile d’utilisation et qui prend peu de place. J’utilise personnellement le bocal en verre bioSnacky de A. Vogel.
Le soir, remplir votre germoir d’une cuillère à café bombée des graines de votre choix et laissez-les tremper toute la nuit dans de l’eau de source ou filtrée. Le lendemain, rincez et retournez le bocal afin que l’eau ne stagne pas au niveau des graines. Chaque matin, répétez l’opération. Les graines sont consommables, en moyenne, dès le 3e jour. Le bocal doit être à la lumière et éloigné de toute source de chaleur.

BIO OR NOT ?

Je ne sais même pas pourquoi je pose la question, car la réponse est évidemment… OUI ; d’autant plus si vous respectez les recommandations nutritionnelles de 5 fruits et légumes par jour. Toutes les études tendent à prouver que les végétaux, mais aussi la viande, d’origine biologique présentent des taux en vitamines, oligo-éléments, minéraux, enzymes, acides aminés… plus élevés que leur équivalent cultivé et élevé de façon intensive et conventionnelle. Une enquête, datant de 2010, menée par l’association Générations futures et le réseau européen Health & Environnement Alliance a révélé que, sur une journée de 24h, nous pouvions ingurgiter jusqu’à 128 résidus toxiques (dioxines, phtalates, mercure, bisphénol‑A, pesticides, retardateurs de flamme bromés …). Une nouvelle étude a été lancée par BioNutriNet il y a quelques mois. 500 000 participants vont être suivis sur plusieurs années afin que des liens soient établis entre qualité de l’alimentation et santé. Vous pouvez, vous aussi, vous inscrire pour faire partie du panel : www.etude-nutrinet-sante.fr/fr/common/participants.
Et pour tous ceux que cela fait encore sourire ou pire, désintéresse, qu’ils le fassent au moins pour nos agriculteurs qui développent, dès la 40aine passée en raison des épandages de pesticides qu’ils pratiquent, un nombre impressionnants de pathologies respiratoires, neuro-dégénératives, de cancers en tout genre et j’en passe des meilleures.

CUISINEZ À BASSE TEMPÉRATURE 

La qualité nutritionnelle de notre alimentation est également altérée par nos différents modes de cuisson. Il faut savoir qu’à partir de 60°C, vitamines, minéraux, oligo-éléments… trépassent en grand nombre et deviennent donc moins assimilables par l’organisme. Alors qu’ils devaient être sources d’énergie, ces éléments perdent leur qualité nutritive, pouvant parfois devenir cancérigènes (molécules de Maillard engendrées par la cuisson au barbecue entre autres) et créent une surcharge toxinique supplémentaire. C’est en quelque sorte le monde à l’envers. Ce qui devait nous nourrir, nous enterre !
Comment ça marche ? : la cuisson basse température n’excède pas les 100°C et le temps de cuisson est rallongé. A titre d’exemple, pour cuire une pomme de terre à 60°, comptez 30 minutes. Les casseroles qui permettent cette cuisson lente et sans matière grasse sont tapissées d’une semelle thermique qui diffuse équitablement la chaleur. Les aliments cuisent dans leur propre humidité (grâce à l’effet de condensation) et ne sont donc pas délavés par l’eau de cuisson.
Investir dans une batterie de casseroles basse température représente un investissement conséquent (mais comme le premier pour le germoir était riquiqui…) mais qui, à mes yeux, en vaut la peine. Le fabricant Baumstal, que vous pouvez rencontrer lors des salons bio (salons Marjolaine et Mieux vivre notamment), propose des ustensiles de cuisine de grande qualité, en acier inoxydable.

À BAS LE RAFFINAGE !

Les produits raffinés doivent être bannis des placards de tous ceux qui souhaitent se tourner vers une alimentation vivante. Le riz blanc, les pâtes blanches, le pain blanc…, malgré les apparences, ne sont plus en odeur de sainteté. Raffinées, les céréales perdent entièrement leur potentiel nutritionnel qui était alors contenu dans leur enveloppe. Afin de métaboliser ces calories vides dépourvues de catalyseurs, l’organisme est contraint de puiser dans ses propres réserves. Leur index glycémique est également augmenté en raison de la destruction des fibres présentes dans leur enveloppe. Ces calories deviennent alors des sources de surcharges, que les émonctoires de notre organisme vont chercher à évacuer, au risque de s’épuiser.
Pour vous rattraper (!), vous pouvez vous tourner vers le pain cru essénien, vendu en magasin bio. La recette a été élaborée il y a plus de 2 000 ans par le peuple des Esséniens. Fabriqué à partir de céréales germées (épeautre, blé ou quinoa), il ne contient ni farine, ni levure. Il est également gluten-free.

SUPER-ALIMENT À LA RESCOUSSE

Je choisis pour ce dernier chapitre (car en faire le tour serait impossible en un seul article), un super-aliment, particulièrement régénérateur, qui peut être systématiquement inclus à votre alimentation, notamment lorsque celle-ci n’est pas ou peu carnée.

La spiruline : c’est une micro-algue bleue d’eau douce, composée à 70 % de protéines complètes, de bêta-carotène (2 gr par jour couvrent nos besoins), de vitamine B12 (participe à la synthèse de certains neuromédiateurs), d’oméga 3, de chlorophylle (taux supérieur à celui de la pousse de blé) et de phycocyanine (pigment bleu). Vous pouvez l’utiliser en paillettes dans vos soupes, purées et dans vos vinaigrettes. Commencez progressivement avec une cuillère à café par jour, puis passez jusqu’à 2 cuillères à soupe par jour.
Le flamant vert propose une spiruline de qualité en micro-granules, disponible en magasin biologique : www.flamantvert.com

Alors pour conclure, je mange donc je suis, oui mais si je mange vivant, je vis !

Spiruline

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