Notre mer nourricière

Notre mer nourricière

Notre chère terre porte joliment son nom de planète bleue. Sa surface, couverte à 71 % d’eau, nous rappelle cette adéquation que nous avons toujours entretenue avec cet élément vital.

Le bruit des vagues nous berce, ses courants nous font voyager, ses profondeurs nous attirent, sa faune se laisse pêcher (et piller)… Sa générosité est sans bornes !

Laissez-moi vous faire découvrir d’autres de ses ressources inestimables pour notre corps et notre esprit.

Notre terre, support de vie
de notre mer nourricière

AVANT TOUT, UN POINT CONSO S’IMPOSE…

Je suppose que nous sommes l’une des dernières générations qui pourra dire qu’elle a connu dans son assiette le goût du poisson sauvage. Nos océans seront vides d’ici 2050. Voilà ce qu’il arrive à force de ratisser en long en large et en travers nos précieux fonds marins afin d’inclure, plusieurs fois par semaine, du poisson à nos menus. Sur 600 espèces pêchées, 29 sont déjà en voie d’extinction totale. Et pour cause, nous en consommons 16.3 kg par habitant (soit 132 millions de tonnes) contre 20 millions de tonnes en 1950). Il semble difficile de faire machine arrière tant les ressources mettent du temps à se renouveler ; c’est pourquoi il est crucial de changer radicalement ses habitudes alimentaires.

Nos océans seront vides d’ici 2050.

A titre d’exemple, manger des sushis n’est pas un acte anodin surtout lorsque vous les choisissez avec du thon ou de l’anguille. Vous me direz que c’est pratique, sain et pas cher… hum, eh bien ça c’était avant que vous ne lisiez l’enquête réalisée en 2013, par Andrea Donsky, une nutritionniste américaine. On y apprend que le surimi (simili-crabe), qui compose certains makis, est fait à partir de poisson mulet (ou mules), une espèce en voie de disparition. L’escolier, un poisson dont la particularité est de contenir dans son tissu musculaire une huile non digestible (esters cireux) pour certains d’entre nous, s’invite discrètement, entre nos baguettes, à la place du thon blanc.

Elle y explique également que le gingembre est rose pour de faux, tout comme le wasabi est vert pour de mauvaises raisons et les salades d’algues comportent autant de toxiques que si elles avaient été ramassées au milieu du port de Belgrade. Elle démontre enfin la présence quasi systématique d’OGM, conservateurs, additifs et tout le tintouin. Bon appétit !
Le scandale du poisson d’élevage norvégien (le saumon notamment), nourri aux farines animales, OGM… et traité massivement aux antibiotiques, fait également froid dans le dos. Sa toxicité est telle que le gouvernement conseille aux femmes enceintes et aux enfants de ne pas en consommer plus d’une fois par semaine. Dans ces conditions, comment tolérer le fait que le reste de la société puisse, elle, continuer à s’empoisonner et l’industrie agro-alimentaire, maintenir ce type d’élevage intensif ?

Pour atteindre des apports nutritionnels optimum, il est nécessaire de consommer au moins trois fois par semaine du poisson, ce qui est beaucoup trop si l’on considère les éléments toxiques qui le composent également (mercure, dioxines, PCB qui est un isolant utilisé dans l’industrie).

Pourtant, diminuer, voire supprimer, sa consommation de poisson n’a aucun impact sur la santé. Il est évidemment intéressant pour son apport en omega 3 ou DHA/EPA (notamment ceux des poissons gras ou semi-gras : saumon, truite, thon, maquereau, hareng, sardine et carpe), en protéines (18 à 20 g pour 100 g) et aussi en acides aminés (il contient les 8 essentiels que le corps ne sait pas produire) ; mais d’autres sources nutritionnelles de ce type existent.
Les éléments verts consommés en grande quantité (épinards, mâches, laitue, cresson, pourpier, avocat…), l’huile de colza et de lin, les œufs bio répondent largement à nos besoins.

LES ALGUES, ENTRE ANIMAL ET VÉGÉTAL

Bien sûr les algues, comme le poisson, subissent la pollution et leur qualité nutritionnelle peut en être altérée ; c’est pourquoi leur origine et leurs méthodes de culture doivent être des critères primordiaux lors de votre sélection.
Une algue est un organisme riche en chlorophylle et c’est ce qui caractérise tout son intérêt. Je vous en ai sélectionnées deux parmi les 4 000 espèces existantes. Oui tout à fait, l’investigation fut longue !

La chlorelle

Il s’agit d’une micro-algue bleue d’eau douce, unicellulaire, apparue en pionnière sur notre chère terre il y a 2 milliards d’années ! Ses vertus thérapeutiques sont incomparables.

Pour commencer, sa teneur en vitamine B12 est élevée. Sa consommation est ainsi particulièrement intéressante pour les végétariens et végétaliens. La B12 est facilement stockable par l’organisme et toute carence peut être évitée grâce à de petits apports quotidiens mais réguliers, soit 2.5 μg/jour. Elle est essentielle (comme tout le reste du moins) car elle participe au fonctionnement du système nerveux et à la formation des globules rouges.

Autre atout majeur, ses fibres contenues dans sa membrane, qui, par définition, ne sont pas solubles ; c’est pourquoi elle est souvent conseillée aux personnes nécessitant une détoxication aux métaux lourds (mercure, arsenic, plomb, aluminium, cadmium…). Elles ont la propriété de les chélater (et les toxines avec) et les entraînent lors de leur propre évacuation par les selles. Pour bénéficier de ce pouvoir adsorbant, il est conseillé de la consommer presque quotidiennement.
Sa richesse en chlorophylle, jusqu’à 4 % de son poids, en fait un puissant assainissant intestinal. Elle sera donc salvatrice pour les personnes ballonnées, souffrant de problèmes digestifs, porteuses de candida

Pour finir, sa teneur en protéines est exceptionnelle et atteint les 58 % de son poids, contre 35 % pour le soja. Elle contient 19 acides aminés, dont les 8 essentiels.
Choisissez-la en poudre et glissez-la dans vos soupes, mousselines, vinaigrettes, compotes, purée de bananes ou même sur votre fromage frais. En cure, prendre progressivement jusqu’à une cuillère à café par jour dans un verre d’eau à jeun et adapter le dosage selon la tolérance. Je vous conseille celle de Sol Semilla, notamment vendue à la cantine vegan du même nom, à Paris.

La spiruline

Il ne s’agit pas exactement d’une algue mais d’une cyanobactérie issue des eaux chaudes et peu profondes, caractérisée également par une jolie couleur bleue verte (due à la présence de phycocyanine). Comme sa consœur d’eau douce, elle peut offrir jusqu’à 70 % de protéines complètes. Sa teneur en bêta-carotène est telle que 2 g de spiruline quotidiens couvrent les besoins. Enfin, la chlorophylle qu’elle contient est 30 fois supérieure aux pousses de blé !
Saviez-vous qu’elle était utilisée dans certaines parties du monde où sévit la famine et pour lutter contre la malnutrition ? 5 g de spiruline couvre 100 % des apports nutritionnels conseillés. Elle permet ainsi aux enfants de retrouver du poids, stimule l’appétit et comble certaines carences. Toutefois, alors qu’elle pourrait être une véritable panacée, son coût reste élevé (entre 12 et 15 euros le kilo).

Pour la consommer (oui nous sommes plus chanceux), choisissez-la en paillettes et n’excédez pas deux cuillères à café par jour. Mélangez-la à vos jus de légumes, smoothies, vinaigrettes… Celle commercialisée par la marque Flamant vert est facilement trouvable en magasin biologique.

UN ÉLIXIR DE VIE 

L’eau de mer se boit et pas seulement lorsque l’on prend la tasse. Il en faut peu, une petite gorgée seulement pour venir à bout d’une fatigue persistante par exemple. Son pouvoir guérisseur est incommensurable. René Quinton (1866–1925), physiologiste et biologiste français, a été le premier scientifique à considérer l’eau de mer comme un milieu organique à part entière. Il établit également un nombre importants de correspondances physiques, chimiques et physiologiques entre le plasma sanguin et cette dernière ; pour la parfaite illustration, encore une fois, de la célèbre phrase d’Hermès Trismégiste : “Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Et ce qui est en haut est comme ce qui en bas, pour réaliser les miracles d’une seule chose.Tout est dans tout !
Il mit ainsi au point un sérum magique en diluant et filtrant à froid de l’eau de mer, puisée jusqu’à 30 mètres de profondeur, près des côtes bretonnes, à des moments différents de la journée, selon les constantes de sa pureté. Pour la petite anecdote, Quinton testa le plasma marin sur Sodium, son vieux chien (!), en le transfusant entièrement avec. Pesant 10 kg, il fut vidé de 485 g de sang par une saignée à blanc. On lui transfusa alors 532 ml de sérum. Quatre jours difficiles passèrent, dont quelques heures furent très comateuses (!), avant que le chien ne galope à nouveau et présente de nombreux signes de rajeunissement ! Malheureusement, il mourut écrasé par un autobus… 

Pourquoi est-elle indispensable à notre hygiène de vie ? Pour lutter contre la fatigue, l’anémie, l’eczéma, les crevasses, les problèmes digestifs, la déminéralisation… mais surtout pour se reconnecter à cet élément si vitalogène et rappeler à notre milieu intérieur l’immensité à laquelle on appartient.
En cure, prenez une ampoule en hypertonique ou en isotonique (4 fois moins concentrée que l’hyper, à préférer, notamment si vous avez des problèmes d’hypertension artérielle, une insuffisance rénale…), à jeun tous les matins, pendant 20 jours.

Bien sûr, la meilleure thérapie que nous offrent la mer et l’océan est bien évidemment celle qui consiste simplement à s’immerger de tout son corps, se laisser porter comme en apesanteur, ne plus sentir le fond des pieds, ne plus rien entendre et se laisser aller

L’eau de mer regorge de bienfaits.

Laure Jousse

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