Le lait : une voie lactée vers la santé ?

Le lait : une voie lactée vers la santé ?

On en parle beaucoup, mais finalement nombreux sont ceux qui se sentent perdus face à un sujet qui fâche : peut-on boire du lait et consommer des produits laitiers sans nuire à son équilibre ?
Les “pour” et les “contre” s’opposent avec virulence. Les premiers étant souvent très influencés par les lobbyistes de l’industrie laitière ; et les seconds, à leur charge, manquent cruellement d’arguments pertinents et dépassent rarement l’idée que l’humain est le seul mammifère consommant le lait d’une autre espèce, même devenu adulte, et qu’en plus ça ballonne !
Alors, avant de faire un choix nutritionnel important, continuer ou non d’intégrer à son alimentation le lait et ses dérivés (yaourts, beurre, fromage, kéfir…), il est important de comprendre pourquoi on le fait et est-ce pour les bonnes raisons.

(Je ne traiterai pas dans ce dossier le sujet du lait maternel et de la polémique qui existe autour de l’allaitement ; ni de l’allergie vraie (type I) au lait.)

Le lait, une voie lactée vers la santé ?

POURQUOI LE LAIT N’EST PAS NOTRE MEILLEUR ALLIÉ SANTÉ ?

Tout simplement, parce que nous ne pouvons pas le digérer. Dès nos 3 ans, la sécrétion de la lactase, l’enzyme nécessaire au métabolisme du sucre du lait, le lactose, commence à décroître. La Nature, ne tolérant aucun hasard, corrèle cette diminution au sevrage “supposé” de l’enfant, l’invitant ainsi à se tourner vers une alimentation solide. La société de consommation faisant souvent fi de ce que la Nature a prévu (avec amour et logique !), nous pousse à adopter des habitudes qui se placent à l’encontre totale de notre physiologie.
Autre hic. La caséine, une protéine présente en grande quantité dans le lait de vache, est extrêmement difficile à digérer pour l’être humain car, comme pour le lactose, il lui manque l’outil nécessaire à son catabolisme, qui est la caséase (l’équivalent de la présure du veau). Le lait de vache en est riche afin de doubler en huit semaines le poids de son veau, ce qui paraît inadapté aux besoins d’un nourrisson qui ne doublera son poids qu’en sept mois.

L’INTOLÉRANCE

75 % de la population adulte mondiale a une activité lactasique diminuée voir nulle, mais seulement 1 % est diagnostiqué intolérante au lactose par le corps médical. Pour cela, le patient doit manifester, entre 10 et 20 minutes après l’ingestion de lait ou de l’un de ses dérivés, des symptômes tels que ballonnements, diarrhée, douleurs abdominales, troubles de la concentration ou vomissements. Le Breath Hydrogen Test (le lactose non absorbé se transforme en hydrogène) et la mesure de la glycémie (le lactose assimilé se transforme en sucre dans le sang) sont les deux tests usuellement pratiqués en cabinet ou en milieu hospitalier.
Ces statistiques excitent les appétits de l’industrie pharmaceutique et agro-alimentaire qui développent régulièrement de nouveaux produits soulageant les symptômes liés à une intolérance au lait ou des gammes alimentaires estampillées sans lactose.
Je mettrais ma main à couper qu’une grande partie de la population est également intolérante à l’herbe et aux feuilles. Le pari vous semble trop facile… parce que tout le monde sait que nous ne sommes pas des ruminants et ne possédons pas comme eux deux estomacs qui transforment les fibres végétales en nutriments assimilables ! Il n’y a pourtant qu’un pas avant que la cellulose n’envahisse sciemment notre alimentation !

MOI, JE NE SUIS PAS CONCERNÉ ! 

En êtes-vous bien sûr ? Les signes d’intolérance au lactose se manifestent différemment d’un individu à l’autre et, potentiellement, plusieurs jours après l’ingestion ; la production résiduelle de lactase variant chez chacun. Beaucoup de personnes affirment boire beaucoup de lait ou consommer presque quotidiennement des yaourts sans pâtir de problèmes digestifs.
Pourtant, l’impact sur sa santé peut être insidieux et se matérialiser là où on ne l’attend pas, dans des douleurs articulaires, des migraines, des baisses de moral, des fatigues chroniques ou des problèmes de peau par exemple. Seuls 20 % d’intolérants manifestent des signes cliniques après l’absorption d’un quart de litre de lait. Ce chiffre vous laisse songeur ?
Penser également se mettre à l’abri de l’ostéoporose parce que l’on boit du lait est une terrible erreur (bien que le message soit rabâché à longueur de journée par l’industrie agro-alimentaire et repris en cœur par les Plans nationaux nutrition santé). Cette croyance vous prive (et notamment les femmes) d’une hygiène alimentaire différente qui pourrait efficacement vous prémunir d’une déminéralisation osseuse. Le calcium présent dans le lait est peu assimilable par l’organisme. 240 g de lait comporte en moyenne 300 mg de calcium, mais seul 1 % sera absorbé par l’organisme. Comparativement, 120 g de chou qui ne contient que 37 mg de calcium offre une assimilation à hauteur de 65 %, soit 24 mg sur les 37 présents !

L’intolérance provoque différents symptômes. 

COMMENT PROFITER DES BIENFAITS DU LAIT ?

Parce qu’il ne faut jamais être tout blanc ou tout noir, il existe une sage façon de consommer le lait et ses sous-produits.

Diminuer ses apports : tout simplement !
Les intolérances alimentaires sont majoritairement liées à l’emballement du système immunitaire qui s’étonne de retrouver, dans la circulation sanguine, des molécules non digérées que la paroi intestinale aurait dû contenir (pour comprendre le mécanisme du syndrome de l’intestin perméable/poreux et comment retrouver l’équilibre, vous pouvez lire ou relire “Je prends soin de moi : le ventre”). Plus une même molécule se retrouve régulièrement larguée dans le sang, plus elle sera traquée par nos hordes de globules blancs. Lorsque l’on sait, qu’au cours d’une même journée, nous pouvons consommer jusqu’à 6 sources différentes de produits laitiers (!), on comprend mieux pourquoi le lactose est l’une des intolérances les plus répandues en Occident avec celle du gluten.

Le lactosérum ou petit lait.
Lors de la fabrication du fromage, le lait caillé (ou fermenté par des micro-organismes qui sont les lacto-bacilles, lactocoques et bifido-bactéries) doit être séparé de son petit lait. Ce liquide, pauvre en matière grasse, est composé à 94 % d’eau, 4 % de sucre (lactose), de protéines et de sels minéraux (calcium, zinc, potassium, phosphore). Pourquoi je vous en parle ? En raison de son incroyable richesse en acides aminés essentiels (que le corps ne sait pas synthétiser) rapidement assimilables par l’organisme. Ces protéines viennent directement nourrir les fibres musculaires ; c’est pourquoi les sportifs l’apprécient particulièrement. Les végétariens également peuvent se tourner vers cette source de protéines de qualité.
Son pouvoir anti-vieillissement est très intéressant. Ses protéines sont des précurseurs du glutathion, molécule active contre les radicaux libres et dans l’évacuation, de l’organisme, des métaux lourds.
Le troisième intérêt du petit-lait réside dans son large champ d’action sur la sphère digestive. Il participe activement à la régénération des flores intestinales malmenées et donc à la restauration de la muqueuse.
Pour le consommer, choisissez une poudre de lactosérum biologique (évidemment !). En cure de 24 jours, consommer la première semaine ¼ de litre de lactosérum le matin, jusqu’à atteindre après deux semaines 3 litres par jour, dont les prises sont reparties tout au long de la journée. Diminuer progressivement, les deux semaines suivantes, la quantité quotidienne. Bien sûr, si une intolérance au lactose vous a été diagnostiquée, cette cure est contre-indiquée.
Je vous propose le petit lait en granulés de la marque Biosana : Granules de petit lait.

- Le beurre cru biologique (issu de vaches nourries à l’herbe) : oui, je sais, le beurre est composé de 80 % de gras mais il renferme également quelques trésors. Saviez-vous que sa mauvaise réputation a été en partie construite de toutes pièces aux États-Unis par l’industrie de la margarine, qui, pour valoriser ses produits, a accusé le beurre de boucher les artères ! Il constitue une excellente source de vitamine D et E et A ; cette dernière étant connue pour jouer un rôle de premier ordre dans la synthèse des pigments de l’œil et la croissance des os. La présence également en grande quantité de sélénium (plus que dans le germe de blé !) potentialise l’action du glutathion, le champion, toutes catégories, des anti-oxydants. Restez mesuré dans votre consommation et ne dépassez pas les 15 gr par jour afin de n’en tirer que des bénéfices.

Le lait frais biologique.
Si sa consommation reste exceptionnelle, goûter du lait frais est une expérience merveilleuse. Moins le lait sera transformé industriellement (pasteurisé, chauffé, stérilisé, filtré, enrichi en vitamines et en minéraux…) plus votre corps l’acceptera et saura capter le “prâna” qui le compose. Les bactéries encore présentes participent à l’équilibre de votre microbiote. Son niveau vibratoire élevé (lié à ses qualités nutritionnelles, à l’endroit où il a été tiré, à l’amour qu’a reçu l’animal,  à la personne qui l’a traité…) entre également en résonance avec nos corps subtils. Seul notre bon sens et les plaisirs sains peuvent nous guider vers une alimentation optimale correspondant à notre constitution et donc à notre propre métabolisme.

DU FROMAGE OU LA VIE ! 

Du fromage ou la vie !

Je vous l’accorde, se passer de fromage serait un sacrifice beaucoup trop important pour beaucoup d’entre nous. Lorsque vous vous retrouvez face à ce genre de choix cornéliens, connectez-vous à ce que votre corps vous murmure et surtout vous réclame. Parfois, le plaisir que nous procure la consommation d’un aliment est plus bénéfique que son apport vitaminique ou et annule ses mauvaises qualités nutritionnelles.
Les fromages à pâte pressée cuite (comté, abondance, emmental, gruyère, beaufort) possèdent des quantités plus faibles en lactose. Ceux de brebis et de chèvre, pour les mêmes raisons, sont également d’excellentes alternatives.

Consolez-vous ! La Nature a pensé à mille et un délices pour satisfaire nos papilles. Les laits végétaux (amandes, noisettes, coco, petit-épeautre, châtaignes…) se substituent parfaitement au lait animal et notamment dans ses fonctionnalités culinaires. Ils arrosent les céréales, composent l’appareil d’une tarte, font monter les gâteaux, remplacent même la crème des carbonara ! Je peux vous assurer que les plus réticents n’y verront que du feu…

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